BATOFAR Nº 11 03/2006



- Comment l'aventure Micronauts a commencé ?
Elle a commencé au milieu des 90s, The Micronauts était alors un duo. Le nom est emprunté à une ligne de jouet de SF des années 70, devenu ensuite dans les années 80 une BD Marvel. Depuis l'an 2000 je décide seul de la destinée de ce projet musical.

- Votre actualité ?
Un nouveau maxi en préparation pour Micronautics (micronautics.net),
un nouveau label, Electrokiss (electrokiss.net), consacré à la modern dance chantée. 1res sorties les 20 et 27 février : Laurence Ashley "I'm Missing" remixes par The Micronauts, Jason Karl, Cosmo Vitelli, et Philippe Lussan/Invincis.
un nouveau distributeur pour mes deux labels (Syncrophone),
mes morceaux dispo en téléchargement payant sur Beatport.com, Trackitdown.net, neomusicstore.com, et bientôt bleep.com (le site de Warp),
un remix pour Secret Cinema, artiste techno de Rotterdam, sur le label EC,
enfin je supervise la bande-son 100% French electro d'un film en préparation et dont je ne peux rien dire pour l'instant.

- Qu'est ce qui a changé dans votre musique depuis Bleep To Bleep ?
Je ne me répète jamais donc formellement tout a changé, même si dans le fond c'est toujours ma personnalité qui s'exprime. Mais je change, je mûris, je subis les aléas de la vie, je me nourris de la musique des autres, je suis les évolutions de la technologie.

- Qu'est ce que vous pouvez nous dire sur le concert de mars au Batofar ? A quoi doit-on s'attendre ?
Il s'agit d'un DJ set avec laptop, Technics et CD. Je vais essayé de coller aux souhaits de Princess Léa qui organise la soirée : dancefloor, éclectique, pointu, de qualité.

Ressentez-vous aujourd'hui un déclin de la culture club et de la musique électronique en général dans l'hexagone ?
J'ai senti ce déclin à partir du 11 septembre 2001 et la réaction politique, sociale et culturelle qui a suivie. Musicalement l'hexagone a toujours été rétrograde, fermé à la nouveauté. La période de la French touch de la 2e moitié des années 90 a été une exception que les tenants du pouvoir culturel ont toujours combattue, en pratiquant le dénigrement médiatique, en instaurant des quotas de chanson française excluant la musique électronique sur les radios, en envoyant la police et les CRS dans les raves, en réprimant la culture psychédélique, en instaurant des règles de prélèvement et de répartition des droits, et de distribution des subventions systématiquement défavorables aux musiciens électroniques ou aux clubs, etc.
Cela dit je sens que cette période de réaction touche à sa fin. Un nouveau cycle se prépare de libération corporelle et d'insoumission hédoniste...

- Y a-t-il eu un âge d'or ?
Il y en a un tous les 10 ans.
Mickaël Draï 12/2/2006 par e-mail

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